Charlotte Denamur est une artiste peintre française née à Paris en 1988, elle est diplômée en 2016 de l’ENSBA Lyon. En 2017 elle est invitée pour une résidence de trois mois à Moly-Sabata (38), où elle décide d’utiliser l’architecture-même de la maison comme châssis pour ses peintures monumentales. Elle a ensuite exposé à la Galerie Tator puis Galerie B+ à Lyon et à la Galerie Houg à Paris. Charlotte Denamur a participé à l’exposition collective hors les murs de Moly-Sabata pendant Artorama à Marseille en août 2018. En mars 2019 Charlotte est invitée a présenté son travail dans la galerie de l’Institut Français de Slovaquie à Bratislava. Dans le cadre de l’exposition Là où les eaux se mêlent pour la 15ème Édition de la Biennale d’Art Contemporain de Lyon, Charlotte réalise une peinture monumentale suspendue au plafond de l’Institut d’Art Contemporain. Elle est lauréate du prix de la Jeune Création Auvergne Rhônes-Alpes.
Après avoir développé une intense pratique d’atelier à l’Adera en banlieue lyonnaise, l’artiste vit et travaille maintenant à Paris, d’abord à la Cité Internationale des Arts où elle a été résidente en 2020/2021 et actuellement dans un atelier collectif à Ivry sur Seine.
Expositions personnelles
|
| 2025 | Collaboration avec Bilum & Maison Gang |
| 2024 | Commande publique pour le Canal Saint-Denis pour les JOP, partenariat Coal Art |
| 2024 | Étreintes Éparses, Voyons Voir à la Chapelle Les Andrettes, Aix en Provence |
| 2021 | Bluettes, La box du Crac 19, Montbéliard |
| 2021 | Fleurs de peaux, Résidence au Chu de Chambery |
| 2021 | S’en éloigner à ne plus le voir, Le Mur de Saint Etienne |
| 2020 | Carré des Nuances, Saint Etienne |
| 2019 | À l’ombre d’une vague, Institut Français de Slovaquie, Bratislava |
| 2018 | Échappées belles, Jeux de reins jeux de vilains, Lyon |
| 2019 | Mon amour, Mon amour, Galerie Roger Tator, Lyon – en partenariat avec Mondial Tissus et le Géant des Beaux Arts |
| 2018 | Rose amer, mur de l’Ensba Lyon – en partenariat avec Boesner |
Expositions collectives
|
| 2025 | Collaboration avec Mellissa Marriller & Voyons voir |
| 2025 | Collection objets en collaboration avec Bilum et Maison Gang |
| 2024 | Folie d’Amore, Galerie Faces, Marseille |
| 2024 | L’Ode Mère, Marennes |
| 2024 | Exposition collective au Musée Transitoire, Yourart, Paris |
| 2024 | Laisse filer les ombres, The Left Place, Reims |
| 2022 | Supervue, Vaison la Romaine |
| 2022 | Comme de longs échos qui de loin se confondent, LAAC, Dunkerque |
| 2022 | Déborder la toile, CCCOD, Tours |
| 2022 | Babareliefs, Les Limbes, Saint-Etienne |
| 2022 | Plonger dans la couleur, Musée d’Art contemporain, Montélimar |
| 2022 | Contre-temps, CCR Ambronay |
| 2022 | Emergences, Palais des Bozar, Bruxelles |
| 2021 | La peinture n’existe pas, il n’existe que des peintures, Galerie Dorossy Salon, Seoul |
| 2021 | 65ème Salon de Montrouge |
| 2021 | Art Paris, Galerie Françoise Besson |
| 2021 | Galerie Reinhard Hauff avec Arthur Metz et Dominic Schlaefer, Stuttgart |
| 2021 | À ciel ouvert, Studio Ganek en partenariat avec JC Decaux, Lyon |
| 2021 | La peinture n’existe pas, il n’y a que des peintures, Dorossy Salon, Seoul |
| 2021 | 100%, Parc de la Villette, Paris |
| 2020 | Exposition Noël, Galerie Bertrand Grimont, Paris |
| 2020 | Était l’été, avec Lise Roussel, Galerie Françoise Besson, Lyon |
| 2020 | Panoramique Chromatique, Attrape couleur, Lyon |
| 2020 | Bastille Center Design, Paris |
| 2020 | Triflash, Espace Larith, Chambery |
| 2019 | Fisad, Turin |
| 2019 | Là où les eaux se mêlent, Jeune Création Internationnale, 15éme Biennale d’Art Contemporain de Lyon, IAC, Villeurbanne — en partenariat avec Le Géant des Beaux-Arts, Sotexpro, et Zig-zag |
| 2019 | Vitalité de la peinture contemporaine au pays de Courbet, Le Manoir, Mouthier-Haute-Pierre |
| 2018 | Fomosapiens, Palais Bondy, Lyon |
| 2018 | Azur et Bermudes, Art-O-Rama, commissariat Jöel Riff, Marseille |
| 2018 | Duo, Duel, Dual, Galerie B+, Lyon |
| 2018 | Cleptomanie sentimentale, Jeux de reins jeux de vilains, Lyon |
| 2017 | Art Verona, Vérone |
| 2017 | In dialogue, Galerie Doris Ghetta, Osterei |
| 2017 | En crue, 90 ans de Moly-Sabata, Sablons– en partenariat avec Sikkens Solutions |
| 2017 | VLAN ! Galerie Houg, Paris |
| 2017 | In dialogue, Galerie Doris Ghetta, Osterei |
| 2017 | Double Trouble, MLIS, Villeurbanne |
| 2016 | Throwing balls in the air, Academiae, Biennale de Jeunes Artistes, Franzensfeste |
Résidences / workshops / ateliers
|
| 2023 | Workshop aux Beaux arts de Besançon |
| 2023 | Conférence et workshop aux Beaux arts de Bayonne |
| 2023 | Workshop aux Beaux arts de Dunkerque |
| 2023 | Intervention dans un lycée carrosserie peinture en partenariat avec le Musée des Arts et Métiers |
| 2022 | Intervention collège/lycée en partenariat avec le CCC OD, Tours |
| 2022 | Intervention atelier peinture, Chu, Chambery |
| 2022 | Intervention atelier peinture, CCR Ambronay |
| 2022 | Intervention atelier peinture en partenariat avec le Temps de vivre, Colombes |
| 2022 | Intervention atelier peinture/dessin, ENS, Lyon |
| 2022 | Résidence Sésame, Crac19, Montbéliard |
| 2021 | Atelier peinture, centre social, Colombes |
| 2021 | Workshop Salon de Montrouge |
| 2020 – 21 | Résidente à la Cité Internationale des Arts, Paris |
| 2020 | Intervention atelier peinture et dessin, ENS, Lyon |
| 2018 – 19 | Création En Cours : Atlas, projet mené avec Sarah Vadé – en partenariat avec Les Ateliers Médicis |
| 2019 | Résidente à Moly-Sabata, Sablons |
| 2019 | Résidente à Moly-Sabata, Sablons |
| 2016 – 20 | Résidente aux ateliers du grand large, Adera, Décines-Charpieu |
Collections publiques
|
| 2023 | Elle attrape un bout du ciel, 240 x 3800 cm, peinture acrylique, Abbaye d’Ambronay |
| 2019 | Musée des tissus de Lyon : Rosées Bleues, 7x45m, peinture acrylique, IAC, Jeune Création Biennale de Lyon, 2019 |
Publications
|
| 2019 | Sentiments peinture, 98 pages, design graphique Tara Keogh |
| 2018 | Chronique curiosité, semaine 22 – Papillon coréen, Joël Riff |
| 2017 | Chronique curiosité, semaine 14 – Fait maison, Joël Riff |
| 2017 | La Belle Revue, In Extenso, Clermont Ferrand |
| 2016 | Throwing balls in the air, Mouss magazine |
Documentation
|
| 2021 | À demain si vous le voulez bien, Julie Mengelle |
| 2017 | Portrait de Georges Rey, IAC, Lyon |
Formations
|
| 2016 | DNSEP avec félicitations — École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon |
| 2014 | DNAP avec mention— École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon |
| 2010 | CFES, École municipale des Beaux Arts, Versailles |
| 2009 | BTS Communication visuelle, Edtna Sornas, Paris |
| 2007 | Baccalauréat littéraire, option arts plastiques, Lycée Colbert, Paris |
Prix / bourses
|
| 2019 | Prix de la jeune création, Biennale de Lyon, Villeurbane |
Entre les pluies de cristaux fantastiques et le pli des vagues au grand cœur, l’eau se redéfinit constamment dans l’œuvre de Charlotte, et ses tissus en traduisent les différents états. Qu’elle soit drue ou clairsemée, à l’image des grands bains qui envahissent l’atelier et menacent d’inonder les sols, l’ardeur de l’eau reste toujours imprévisible. Les rideaux de pluie-peinture, lâches ou tirés, ici par la pluralité des jeux de tension dressent un portrait en plusieurs saisons d’une histoire des moussons, et de leurs émotions.
Noués ou apprivoisant leur tombée, les étoffes s’alignent, vibrantes et cahoteuses, refusant parfois une chute tout à fait verticale au moyen d’un simili-looping, quand elles ne simulent pas elles-mêmes la glisse d’une longue piste, jusqu’au crépuscule d’une neige éternelle ourlée d’aurore boréale.
Discrète et presque rendue codée, l’identité des draps et des taies se vérifie grâce à leur trame commune. Montrée par le revers, cette dernière semble révéler le secret d’une autre nature… À corps-cœur ouvert, les visages et les bustes se questionnent et répondent aux rideaux jouant avec leurs sous-couches, dans la douceur d’un peau à peau rassurant. Des organes s’auréolent, têtus, vivants. Il faut savoir se dévêtir pour renaître à jour de ses mues, dépouillé, recousu : libre enfin d’exister sous plusieurs identités.
Au petit matin les toisons de feu de l’été, dans les champs rencontrent les toisons de laine de l’hiver, et les grandes poches-poitrines réveillent la nouaison d’une fleur de mi-saison.
Julie Mengelle, décembre 2021
Fleurs de peaux, Chambery
Dans l’atelier, elle peint souvent au sol — quitte à y intégrer les poussières et les paillettes de peintures laissées précédemment. Ces imprégnations matérielles de contact sont d’ailleurs accueillies avec enthousiasme et curiosité par l’artiste. Elles participent de cette intuition tactile qui est le processus d’élaboration des surfaces colorées produites par Charlotte Denamur. Il est question de relation entre des matérialités, des couleurs et des formes qui se génèrent réciproquement. Charlotte parle d’ailleurs de la manière dont ses gestes interagissent avec la matière, qui produit en retour la particularité du geste pictural.
Il est donc aussi question d’assemblage de textures, de jointures, de rencontres opportunes et surtout de la matérialisation de la profondeur : celle de la surface comme des sentiments. Anti-héroïques, ces surfaces se donnent à expérimenter car, une fois re-positionnées dans l’espace, elles déjouent les perspectives et forcent des jeux de mobilités corporelles : s’accroupir pour percevoir un horizon, soulever du doigt le drap d’une surface teintée, briser son intimité et sa complexité, se pencher et considérer les revers des tissus afin sans doute de mesurer la distance qui sépare l’être de la chose désirée : des rapports de secrets.
Pour son exposition à la galerie Tator, Charlotte Denamur spatialise une nouvelle fois la question du plan et de la surface. La mer (une surface animée et réfléchissante, une ligne horizontale délimitant le plan, une profondeur épaisse, habitée) est ici matérialisée dans l’espace de la galerie. Plan horizontal (Le bassin) ou biais d’une vague (Vague à l’âme), son élévation archit
ecturale redéploie la question du tableau en détournant la mathématique de la profondeur. L’image, comme la mer, ne peut être traversée. Au contraire même, elle fait obstruction et propose un rapport de corps à corps sans déterminer pour autant strictement la position du sujet. La mer sombre qui avalait jusqu’alors les corps (15 mains, 2014) est maintenant imprégnée de pigment rose. Boire la tasse ou de participer à la projection : les mouvements du corps nous font passer d’un espace/état à l’autre, d’un niveau de submersion à une zone bis de contemplation. C’est donc toute la limite de la surface qui vacille avec nous.
Marie Canet, mars 2017
Galerie Roger Tator
Mon amour Mon amour